Abstract:
Objectif : Evaluer l’apport de l’imagerie dans la prise en charge des urgences digestives chirurgicales chez l’enfant et établir une corrélation radio-clinique et radio-chirurgicale.
Matériels et méthodes : étude rétrospective, descriptive, étalée sur une période d’un an (janvier 2017 – décembre 2017) portant sur 204 patients, colligés au sein du service des urgences chirurgicales pédiatriques à l’hôpital d’enfants de Rabat et explorés au service de radiologie pédiatrique.
Résultats : la tranche d’âge la plus concernée était celle du grand enfant représentant 63 %, suivi du nourrisson, le petit enfant et enfin le nouveau-né. Une prédominance masculine a été constatée ; 136 garçons (66,7 %) pour 68 filles (33,3 %). Soit un sexe ratio de 2. L’appendicite compliquée représente l’urgence digestive chirurgicale la plus fréquente dans notre série avec un pourcentage de 46%, suivie d’appendicite simple 25%, l’invagination intestinale aigüe 10,8%. La sténose hypertrophique du pylore, l’occlusion sur bride, l’occlusion sur volvulus, la hernie étranglée et les occlusions néonatales étaient présentes à des pourcentages moindres.
Une corrélation radio-clinique et radio-chirurgicale est établie montrant une sensibilité de l’échographie pour le diagnostic d’appendicite simple autour de 94,2%, pour le diagnostic de l’appendicite compliquée environ 38,1%, pour la sténose hypertrophique du pylore, la sensibilité est estimée à 100% et pour l’invagination intestinale aigüe à 90%.
Conclusion : L’échographie reste l’examen de première intention par excellence qui conditionne la prise en charge dans la plupart des urgences digestives pédiatriques. Les scores cliniques restent toutefois indispensables pour orienter l’imagerie et éviter les faux négatifs.