Abstract:
Le Paludisme est une érythrocytopathie fébrile et hémolysante due au développement et à la multiplication dans les hématies d’un protozoaire du genre Plasmodium, transmis à l’homme par la piqûre de l’anophèle femelle.
Nous avons mené une étude rétrospective analytique sur 79 patients atteint de paludisme à Plasmodium ovale dans le service entre Mars 2016 et Novembre 2018.
La symptomatologie s’est révélée dans un délai entre 3 et 6 mois dans 49.4 % des cas. La fièvre est présente chez tous les cas, des signes digestifs dans 33 % des cas et des signes respiratoires dans un seul cas. Le frottis goutte épaisse a mis en évidence le Plasmodium ovale chez 54.5 % des patients suivie de P. falciparum dans 22.1 % des cas. L’association P. falciparum + P. ovale a été observée chez 11 cas. La parasitémie était inférieure ou égale à 0.1 % dans 45.6 % des cas avec un maximum de 2 % chez 1 seul patient.
Le traitement était à base d’artéméther-luméfantrine dans 83.7 % des cas. La méfloquine a été utilisée dans 2.5 % des cas. L’association atovaquone-proguanil a été utilisée chez un seul cas. La quinine a été administrée chez 2 cas avec un relai de l’artéméther-luméfantrine per os pour cause de vomissement.
L’augmentation remarquable du P. ovale peut s’expliquer par différentes hypothèses : L’amélioration des moyens diagnostiques (Frottis goutte épaisse TDR), l’impact de la durée de séjour des militaires, le changement de chimioprophylaxie ou encore une hypothèse moléculaire impliquant les sous-espèces de P. ovale.